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Candice FERTIN : une grande première !

« Dans ma tête, je suis plus excitée de me dire que je vais devoir courir toute la course que par le premier 80 kilomètres qui m’attend. »

Tu découvrais en 2023 la Grande course des Templiers. Comment appréhendais-tu la distance, nouvelle pour toi ?
Aussi étonnant que cela puisse paraître, j’appréhendai bien plus le style de la course que la distance des 80 kilomètres. Car oui, 80 kilomètres c’est long, mais COURIR 80 kilomètres c’est encore une autre histoire ! À l’entraînement, j’ai l’habitude de faire beaucoup de volume… ou encore de faire 10 heures de vélo parfois en longue bambée, donc ce n’était pas tant la longueur de l’épreuve qui m’inquiétait. Pour autant, je replace le contexte : après l’OCC en août 2023, l’envie me titille d’allonger la distance… Je choisis de m’inscrire au TAR, à la maison. Sachant que le parcours est technique et moins roulant que l’OCC, je savais que j’allais partir pour ma plus grande course en terme de temps : 7 heures de course. Mais 7 heures dont 2 heures de marche rapide.. car avec 4000 mètres de D+ sur 55 kilomètres, tu ne cours pas toujours ! Suite au TAR, j’ai donc envie de sortir de ma zone de confort. Banco, je décroche au toupet un dossard pour les Templiers. Dans ma tête, je suis plus excitée de me dire que je vais devoir courir toute la course que par le premier 80 kilomètres qui m’attend.
 
Tu habites à Chamonix et tu es forcément habituée aux longues montées. Est-ce que tu as apprécié les montées courtes mais raides des Causses ?
Oui, effectivement ! À Chamonix, il y a quand même de quoi s’amuser et faire des parcours en montagnes russes le long des balcons Sud et Nord. L’hiver d’ailleurs c’est comme ça que je bosse les montées et descentes soutenues. Après c’est clair, plus la montée est longue et plus je m’amuse et je peux jouer avec mes adversaires tranquillement. J’ai donc beaucoup apprécié les montées des Causses, surtout les deux dernières.
 
Tu fais du KV, des Skyrace, des marathons en montagne… La polyvalence est importante pour toi en tant que coureuse ?
Exactement ! C’est d’ailleurs parce que la polyvalence est importante pour moi que j’ai choisi de venir courir aux Templiers. Me prendre une claque raisonnable pour enfin me mettre à bosser ma faiblesse : la vitesse ! En m’inscrivant un mois avant l’échéance, je n’avais aucune prétention hormis la découverte de l’évènement et tenter de ralier l’arrivée du mieux que je pouvais. Et je ne vais pas te cacher, j’ai souffert, mais toujours avec le sourire ! Car je savais pourquoi j’étais venue : pour clairement sortir de ma zone de confort. Même si un jour j’ai pensé à me spécialiser sur le KV, je réalise que ce que j’aime le plus c’est surtout parcourir le plus longtemps les montagnes. Autant donc travailler la polyvalence !
 
Pour ta première participation, tu termines 9ème. Quelles sont les pistes de travail pour aller (encore) plus vite ?
Hum… beaucoup ! Déjà de me préparer en amont à cette course mentalement et physiquement. En 2023, j’ai découvert les sentiers le jour de la course. Maintenant je connais le parcours. Je sais désormais que pour courir les Templiers, il faut arriver avec un minimum de fraîcheur. Enchaîner OCC – TAR – Templiers était un peu trop. Enfin, pour aller « encore » plus vite, je vais continuer d’entraîner mon dénivelé zéro… Tout ce que j’aime.. ou pas ! Mais aussi mon endurance et économie de course.
 
Est-ce que nous aurons le plaisir de te revoir aux Templiers ?
En franchissant la ligne d’arrivée, j’ai directement dit à mon chéri « je reviens l’année prochaine ! J’ai une revanche de chrono à prendre ! ». Passer sous les 9 heures, bien sûr… et se rapprocher d’un chouette chrono. On se voit donc pour les 30 ans cette année !

Photo 1 ©Guillaume Salem – Photo 2 ©Maindru Flash-Sport